Algérie: 8e édition du festival du film amazigh
Sétif renoue avec le 7e art
Jeudi 10 Janvier 2008
Le coup d'envoi de la 8e
édition du Festival national du film amazigh qui connaît pour la
première fois, cette année, la participation des Marocains avec trois
longs métrages qui entreront en compétition, a été donné, hier, à la
salle de la Maison de la culture de Sétif, en présence des autorités
locales de la wilaya, ainsi que d'éminentes personnalités du monde du
cinéma.
La capitale des Hauts-Plateaux, qui renouera avec
le 7e art, vibrera pendant une semaine au rythme des films, dans une
ville où les salles de cinéma ont été transformées en centres
commerciaux et pizzerias. Sur les 64 films d'expression amazigh,
sous-titrés en arabe ou en français, réalisés en 2007 et visionnés par
la commission, 23 entreront en lice pour arracher le trophée du
festival L'Olive d'or de cette édition placée sous le signe “Pour une
Algérie riche de sa diversité” et dont l'hommage a été consacré à feu
Bouamari Mohammed, figure emblématique du cinéma algérien. Le jury
international sera présidé par Belkacem Hadjadj.
Cette édition que
les organisateurs considèrent exceptionnelle est une opportunité pour
projeter des films réalisés en 35 mm et exprimés dans les différentes
variantes de la langue de Massinissa : kabyle, chaoui, tamachaqt,
tacheliht et tarifit. “La 8e édition est un tournant historique et
décisif du festival, son acte de naissance sera délivré à Sétif et lui
donnera le droit de prétendre à la reconnaissance universelle”, a
affirmé le commissaire du festival, M. Assaad Si Ali El-Hachemi, lors
d'un point de presse animé à l'hôtel Sitifis.
“Le choix de Sétif
n'est pas fortuit, on y a trouvé toutes les commodités, les salles
d'exposition, les salles de conférences, l'infrastructure hôtelière et
surtout les équipements nécessaires pour la projection, sans oublier la
contribution et les facilitations de la part du premier responsable de
la wilaya et de ses collaborateurs”, a renchéri notre interlocuteur.
Trois catégories distingueront, désormais, cette édition. La première
par la projection de Ayrouwen de Brahim Tsaki. La deuxième catégorie ou
le “Clap asaru”, dont la spécificité repose sur le substrat culturel et
civilisationnel, au lieu du critère linguistique, alors que la
troisième est dédiée aux jeunes auteurs qui représentent pour le
festival une véritable réserve du cinéma amazigh.
En marge des
projections de films et des débats, les organisateurs ont prévu un
colloque scientifique intitulé “Image, Imaginaire et Histoire” avec la
participation de M. Ali Haroun et Louisa Ighil Ahriz (Algérie), Gilles
Manceron (France), Patrick Growley, Denise Brahimi, Hamid Aïdouni,
Belkacem Hadjadj. Des cinébus sillonneront les communes de la wilaya
durant les 5 jours de cette édition qui, selon les organisateurs, sera
marquée par trois stations, à savoir le coup d'envoi, la célébration de
Yennayer et la clôture de cette édition qui coïncidera avec la clôture
de “Alger, capitale de la culture arabe”.
Source: Liberté (consulté le 11 janvier 2008)