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Carnets berbères et nord-africains
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2 mars 2008

Aziz Chouaki : la symphonie des mots

« Une virée », la dernière pièce d’Aziz Chouaki, est représentée au théâtre des Amandiers, à Nanterre, jusqu’au 22 décembre. Entre réalisme et poésie, il visite ses thèmes préférés, l’identité, la jeunesse, l’oppression. Dans sa maison en proche banlieue parisienne, l’auteur revient pour Afrik sur son itinéraire.


Par Anthony Lesme

La guitare sur le côté, toute l’œuvre de James Joyce en apparence dans sa bibliothèque, c’est autour d’un pastis et d’une cigarette que l’artiste nous ouvre ses souvenirs. La cinquantaine, la voix grave, Aziz Chouaki aime raconter les histoires. Derrière le dramaturge se cache un acteur, un conteur, un magicien de la langue française, dont les mots ouvrent des mondes qui se choquent et qui font étincelles.

« Dès que je sens que c’est trop écrit, je casse ». Pas d’académisme, pas de faux semblant, l’homme veut rester fidèle à lui même. Son outil est le français mais son langage, c’est la rue, celle d’Alger, de Paris ou d’ailleurs. L’écrivain aime reprendre les thèmes classiques en y jetant son univers. « Une virée »l reprend « Nedjma », l’œuvre du grand auteur algérien, Kateb Yacine. La pièce est une critique acerbe d’un pays qui sacrifie sa jeunesse au pouvoir, à l’argent et au fondamentalisme. Trois jeunes garçons débarquent sur une plage d’Alger ; pour seul horizon,des bières, des pilules et un destin qui leur échappe

Cette écriture sauvage, rythmée, jalouse d’elle même comme la seule force qui lui reste, Aziz Chouaki la puise de sa vie, intense mélange de rock underground et de littérature universelle. Obsédé par James Joyce, Dickens et William Blake, il dévergonde son anglais de « causeux » avec les « givrés » des sixties. Témoin de l’histoire algérienne autant que celle des Beatles, son inspiration traverse les joies et les drames du pays dont la menace en 1991 provoque finalement sa fuite.

« Les débuts d’un maestro »

« La musique est le fil qu’il faut tirer pour découvrir Aziz » précise Yasmine Chouaki, sa femme. Adolescent, il pleure la première fois qu’il écoute « Michelle » des Beatles, le virus passe comme un coup de foudre. Du fil de pêche ajouté à un vague récipient d’essence en taule, sa première guitare est née ; à 14 ans viendront les autres, les vrais, celles du début de son premier groupe, « Les kids ». Dès l’âge de 17 ans, il joue presque tous les soirs. S’ouvrant à tous les styles, il en fera son principal métier pendant près de trente ans.

Les cheveux longs, passionnés par le cinéma indépendant, le rock et Shakespeare, le jeune homme ne rentre pas vraiment dans les clous de la politique unique pro-soviétique et arabisante du FLN ; juste avant de passer le bac, des policiers l’attrapent dans un café et lui rase les cheveux en le traitant de tous les noms. Meurtri, choqué, il repasse son examen l’année suivante. De ces abus de pouvoir, il prend définitivement ses distances avec tout nationalisme et cultive une profonde indépendance d’esprit.

D’esprit, il n’en manque pas. Docteur de littérature anglaise, il découvre aussi la philosophie. A l’inverse de la musique dont il suit l’évolution, il remonte, tel un assoiffé, toute l’histoire des idées. Multipliant les influences, les recoupements, Aziz Chouaki arrive à la pointe de la pensée alors que dans les rues d’Alger, à la fin des années 80, c’est « le Moyen âge ». Voiles, barbes et gandouras se généralisent sous ses yeux hallucinés. Journaliste depuis peu, sa vie est directement menacée. Les intellectuels tombent les uns après les autres. Il part. Aujourd’hui encore, il dit ne pas avoir assimilé « la mort de ses amis ».

Une nouvelle vie

Installé à Paris depuis 1991, il voudrait tourner la page de l’Algérie. Son expérience, comme le point de départ de ses nombreuses créations – « Aigle », « Les Oranges », « El maestro »-, il souhaite désormais s’ouvrir sur le monde et refuse absolument qu’on le cantonne dans un rôle de porte drapeau. L’écrivain s’insurge en particulier contre les maisons d’édition parisienne qui n’ont pas voulu lui faire confiance et qui désirent toujours le classer dans la catégorie du petit algérien immigré. Aujourd’hui encore, malgré le succès international du roman « L’étoile d’Alger », il n’a toujours pas de maison attitrée.

De manière plus générale, il critique la France et ses idées reçues, son manque de relativisme au regard de la misère du monde. Enfant kabyle pauvre, il s’émerveillait de la solidarité et de l’amour des siens. Cette enfance, Aziz Chouaki l’a toujours dans ses yeux, une innocence, comme cette première image à 4 ans. La neige avait alors recouvert la terre, la feuille était encore blanche, bientôt, les notes de musique, les lettres et les poèmes. Restait la baguette du maestro pour l’harmonie.

Crédit Photo : Jerry Bauer

Source: Afrik

Lire aussi :
Les Oranges d’Aziz Chouaki 
El Maestro
Arobase
L’Etoile d’Alger
Avoir 20 ans à Alger

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Commentaires
B
Mohand BARACHE <br /> <br /> <br /> <br /> Candidat aux élections législatives algériennes de 2012 dans la 1ère circonscription (Zone 1). Mener la bataille pour un véritable changement en rupture avec le passé.<br /> <br /> <br /> <br /> Mohand BARACHE<br /> <br /> <br /> <br /> Mes chers compatriotes <br /> <br /> <br /> <br /> Il est temps d’insuffler un réel changement dans le paysage politique algérien.<br /> <br /> <br /> <br /> Depuis plus de 50 ans, il y a bien longtemps que cela n’échappe plus à personne, on ne cesse de vous tromper, nous assistons quotidiennement à des guerres de chefs qui n’ont pour but que d’accroitre leurs privilèges au mépris du peuple algérien dont l’évolution de la situation sociale et économique ne progresse guère.<br /> <br /> <br /> <br /> Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Les jeunes algériens sont les premiers concernés et nous atteignons des records en matière de chômage. Précisément, sont nos jeunes compatriotes ayant un bac+ qui sont à la recherche d’un emploi. Les plus touchés, les non diplômés qui se trouvent en grandes difficultés sociales. Il faut évoquer la situation des femmes dont la reconnaissance pour l’égalité et de la juste représentativité sociale et professionnelle n’est pas encore acquise. Enfin, nos anciens dont bon nombre d’entre eux sont laissés pour compte dans la plus grande indifférence.<br /> <br /> <br /> <br /> Qu’ont fait tous nos représentants de France à l’Assemblée populaire algérienne de leur mandat reçu de la confiance du peuple? S’agissait-il d’un mandat de circonstance prompt à alimenter des privilèges et, par-là même, à accroitre des pouvoirs dans une large mesure? Chacune et chacun en jugera. <br /> <br /> <br /> <br /> Pour ma part, j'en appelle à un véritable réveil patriotique.<br /> <br /> <br /> <br /> En effet, car, tout comme chacun d’entre vous, j’ai toujours douté de la sincérité de la plupart des représentants de la population algérienne établie en France précisément sur la 1ère Circonscription (Zone 1). <br /> <br /> <br /> <br /> Nos députés de France, nous font croire qu’ils œuvrent au nom de l’intérêt du peuple. J’observe que la vie quotidienne de bon nombre de nos compatriotes exige un engagement de tous les instants. Il faut croire que nos députés sortants ont d’autres préoccupations autrement plus RENTABLES que celles des algériens. Il faut que tout cela change, il n’y a pas de fatalité !<br /> <br /> <br /> <br /> Entre les postures consensuelles molles et celles faussement égocentrée, non-constructives voire anti république algérienne systématique atteste du caractère bien souvent théâtral de nos député au détriment du bien commun du peuple algérien. <br /> <br /> <br /> <br /> J’en appelle donc à votre sursaut patriotique au nom de l’intérêt général des algériens et à l’idée que nous nous représentons du changement politique nécessaire pour prétendre envisager une véritable perspective d’avenir.<br /> <br /> <br /> <br /> Mes chers compatriotes, ne nous y trompons pas, ces élections législatives algériennes de mai 2012 sont plus que jamais déterminantes pour préparer la formidable rupture politique qui s’impose au regard du passé. <br /> <br /> <br /> <br /> J’entends mener la bataille qui nous conduira à la victoire du bien commun algérien contre les candidats des privilèges, des titres de pouvoir honorifique et du mépris de la population algérienne sur la 1ère circonscription de la Zone 1 (Nord de la France). <br /> <br /> <br /> <br /> Je profite de l’occasion pour remercier bon nombres de nos concitoyens qui m’ont témoignés de leurs encouragements et accordés leur confiance en soutenant ma candidature. <br /> <br /> <br /> <br /> Je mène une campagne active et je vous propose de vous joindre à mes côtés pour porter haut et fort les couleurs de l’Algérie et notre programme ambitieux au service des algériennes et des algériens de France. <br /> <br /> <br /> <br /> J’invite toutes les algériennes et les algériens de tous horizons sociaux et professionnels à me rejoindre pour mener la bataille du changement aux côtés des membres de mon équipe pour préparer la victoire à venir.<br /> <br /> <br /> <br /> N’hésitez pas à me rendre visite dans nos bureaux situés au n° 22, rue Joseph Dijon – 75018 PARIS<br /> <br /> <br /> <br /> Mes amitiés à toutes et à tous <br /> <br /> <br /> <br /> Mohand BARACHE<br /> <br /> Président Fondateur<br /> <br /> D’EUROBERBERE<br /> <br /> <br /> <br /> Bureaux<br /> <br /> 22, rue Joseph Dijon 75018 – Paris<br /> <br /> E- mail mohandbarache@live.fr<br /> <br /> Tél : 01 77 17 53 88 /06 34 10 84 00
E
Rapatriement et hommage à Slimane AZEM 1918-1983<br /> <br /> Le 10 Juillet 2011 vers 17 heures 45, le Président de la République algérienne, son excellence Monsieur Abdelaziz BOUTEFLIKA, a donné officiellement son accord à l’association EUROBERBERE pour envisager le rapatriement du défunt M. Slimane AZEM poète chanteur de renommée internationale et l’hommage qui lui sera rendu à Alger et Tizi Ouzou.<br /> Une rencontre formelle de travail est intervenue entre le Directeur de l’Office National de la Culture et de l’Information algérienne, Monsieur Lakhdar BENTERKI et Monsieur Mohand Mickael BARACHE, Djidiga CHERGOU, dans les locaux d’EUROBERBERE, seule association reconnue par les pouvoirs publics algériens, pour mener à bien les démarches relatives au rapatriement et à l’hommage national qui sera rendu au défunt M. Slimane AZEM. <br /> Au cours de la séance de travail ont été abordées les modalités d’organisation liée au rapatriement et aux cérémonies d’hommage rendues à l’artiste partie intégrante du patrimoine culturel artistique de l’Algérie de l’ensemble des algériens en France.<br /> Dans les prochains jours une délégation se rendra dans le Tarn-et-Garonne pour rencontrer les autorités locales et les membres de la famille de Monsieur Slimane AZEM qui seront étroitement associés selon le souhait de l’Association EUROBERBERE et les pouvoirs publics algériens. <br /> Pour toute question ou complément d’information, veuillez vous adresser au siège de l’association EUROBERBERE qui se fera un plaisir d’apporter des réponses.<br /> <br /> EUROBERBERE<br /> Mouvement européen des droits civiques<br /> M. Mohand Mickael BARACHE<br /> Journaliste free lance<br /> <br /> Président Fondateur <br /> D’EUROBERBERE<br /> <br /> 22, rue Joseph Dijon 75018 – Paris<br /> euroberbere@live.fr<br /> Tél : 01 42 59 04 73/ 06 34 10 84 00
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